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Comment traduire la “dignité humaine” dans la culture haïtienne ?

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    À Franck VANÉUS   “C’est donc quand je ne suis plus rien, que je deviens vraiment un homme.” Sophocle, Œdipe à Cologne  S’il doit rencontrer une nuit, Que ce soit plutôt celle du désespoir qui reste lucide, Nuit polaire, veille de l’esprit, d’où se lève peut-être cette clarté blanche et intacte qui dessine chaque objet dans la lumière de l’intelligence. Albert Camus, Mythe de Sisyphe     Je veux partir de cette citation de Sophocle que je mets en incipit à cette conférence: “c’est quand je ne suis plus rien, que je deviens vraiment un homme”. Qu’est-ce que n’être plus rien pour l’homme? Et en quoi ce sentiment, celui de n’être plus rien, peut-il révéler quelque chose de l’homme à celui qui fait l’expérience de n’être plus rien? Toutes ces questions semblent se diriger vers un seul présupposé que suggère le “plus rien”. L’homme qui ne se découvre plus rien est un homme qui se souvient. Un homme qui se souvient de ce qu’il était et qu’il n’est plus et